[Chronique] Les petites distances : entre romance et fantastique
C. Benyamina & V. Cazot – Casterman (2018) – 152 pages – BD & Romance
Max est un homme tellement insignifiant qu’il finit par devenir vraiment invisible. Léo est une femme peureuse qui vit dans ses rêves. Max s’installe chez Léo et observe sa vie.
Mon avis
Vous avez déjà eu l’impression d’être transparent aux yeux des autres et de n’exister pour personne ? C’est le cas de Max qui va devenir transparent au point de l’être complètement du jour au lendemain. Les souvenirs qu’il a laissés derrières lieu se sont évaporés, tout comme son image. Il décide donc de profiter de la situation et de s’installer où il en a envie : chez la belle Léonie qui habite dans le même immeuble que lui.
Je ne m’attendais pas du tout à ce genre d’histoire en recevant cette bande-dessinée, et je n’arrivais pas tellement à m’expliquer la soudaine transparence de Max. Lui non plus n’y arrive pas, d’ailleurs. Alliant parfaitement récit fantastique et comédie sentimentale, Camille Benyamina et Véronique Cazot parviennent à surprendre le lecteur et à l’interroger. Autour de Léonie et Max, c’est tout un monde qui gravite : leurs voisins, leurs amis, leurs parents… l’histoire ne se centre pas seulement sur nos deux héros, mais également sur les autres personnages impactés par les événements, et c’est un point qui m’a beaucoup plu.
Les sujets abordés sont variés : de la construction d’une identité à la maladie mentale, en passant par la solitude et les relations amoureuses, et les dessins les illustrent à merveille. Il faut dire que dessiner ce que l’on ne voit pas est un pari un peu fou, mais je peux vous dire qu’il est totalement réussi ! Je me suis d’ailleurs très facilement identifiée aux protagonistes.
S’il s’agit d’une histoire qui semble légère en apparence, Les petites distances mêle, de manière subtile, les thématiques de l’existence et de l’amour avec une bonne dose de fantastique !
« On a adoré »
Merci aux éditions Casterman de m’avoir permis de découvrir cette BD.