[Chronique] Gary Cook, tome 1 de Romain Quirot et Antoine Jaunin
Romain Quirot & Antoine Jaunin – Nathan (2017) – 393 pages – Jeunesse & SF
17,95€ sur Amazon
Dans un monde recouvert par les flots, une seule chance de survie : embarquer à bord de gigantesques navettes spatiales.
Gary Cook a grandi sous le pont des Oubliés, l’un des derniers refuges sur cette Terre condamnée. À quinze ans, il passe le plus clair de son temps avec Max et Elliot à bord du Neptune, leur modeste bateau de pêche. Les trois amis rêvent de prises fabuleuses et d’aventure.
Autour d’eux pourtant, le monde touche à sa fin. Chaque année, d’immenses navettes surgissent de la mer pour fuir dans l’espace. Des navettes auxquelles les Oubliés n’ont pas accès – jusqu’au jour où Gary apprend que, pour la première fois, l’équipage vainqueur de la terrible course fantôme gagnera sa place à bord du Deucalion VII.
S’ils veulent faire partie du voyage, Gary, Elliot et Max vont devoir prendre tous les risques…
Mon avis
Gary Cook, c’est le genre de roman que beaucoup de personnes ont détesté, mais que beaucoup d’autres ont adoré. Il me faisait déjà envie avant sa sortie, et je suis contente d’avoir autant apprécié ma lecture. Avec toutes les dystopies que j’ai lues jusqu’ici, je ne suis généralement pas surprise par la tournure des événements choisie dans ce genre littéraire, mais pour une fois j’ai été comblée par l’univers, même si ce roman n’est certainement pas parfait non plus.
Il s’agit du premier tome d’une saga très prometteuse qui m’a totalement immergé dans un univers visuel et travaillé, digne d’un scénario cinématographique. Malgré son originalité, je vous déconseille néanmoins ce roman si vous n’êtes pas particulièrement fan du monde maritime. Ici, la mer est au centre de tout, comme le laisse deviner le résumé. Pour ma part, j’accroche tellement avec tout cela que j’aurais apprécié qu’il y ait plus de descriptions pour que je puisse davantage visualiser les paysages, le Pont, les Tours ou encore l’eau, devenue maître des lieux.
J’avoue qu’au début, j’ai eu un peu peur que ce ne soit pas le cas, mais j’ai finalement beaucoup accroché avec le personnage principal. Gary, malgré toutes les belles réflexions qu’il nous offre, est sans cesse en retrait, effacé contrairement à ses amis. Il n’est clairement pas ce héros musclé qui ne recule devant rien que nous servent bon nombre de romans. Non, Gary est rondouillet et souvent, il a peur. Il reste humain, après tout. Au fil des pages, il va néanmoins réussir à s’imposer, évoluer, et ouvrir les yeux face à ce qui l’entoure. J’étais très contente de le voir enfin s’exprimer et reprendre sa vie en main.
Les personnages secondaires m’ont beaucoup plu également : j’ai apprécié le caractère de Lou, la ténacité de Max, le courage d’Eliot, et j’ai, par dessus tout, adoré le personnage de Dean qui m’a beaucoup surprise. De prime abord, il apparaît comme étant quelqu’un d’antipathique et de très froid, mais plus on le découvre et plus on se rend compte qu’il n’est rien d’autre qu’un jeune garçon abîmé par la vie, qui tente tant bien que mal de continuer d’avancer et de se battre. J’ai beaucoup aimé le fait que dans Gary Cook, nous sommes loin des clichés et des personnages que l’on peut cerner après seulement deux pages.
Au terme de ce premier tome, on se doute qu’il nous reste encore énormément de choses à découvrir. Tout comme Gary, on ne peut qu’imaginer tout ce qui se passe au-delà du Pont des Oubliés et la suite des événements. J’espère qu’elle sera à la hauteur de cette introduction à laquelle j’ai totalement accroché, en partie grâce à l’univers et aux flash-backs qui nous sont proposés. J’en attendais beaucoup, et cette histoire a su répondre à mes attentes : un coup de cœur !
« Coup de cœur »
Un grand merci aux éditions Nathan pour l’envoi de ce roman !