[Chronique] Rosemary’s Baby de Ira Levin
Ira Levin – Robert Laffont (2016) – 357 pages – Horreur & Fantastique
Un cinq pièces au Bradford, en plein coeur de New York.
Rosemary et son mari Guy ont de la chance. Oh, bien sûr, il y a ces légendes à propos de magie noire : le célèbre sataniste Marcato aurait vécu dans l’immeuble. Mais les voisins de Rosemary sont si gentils ! Ils la couvent comme leur propre fille. Et voilà Rosemary enceinte ! Le jeune couple est aux anges… hélas, ce bien-être se fissure : une femme se jette par la fenêtre. Guy commence à changer. Des rêves horribles assaillent Rosemary.
Elle éprouve bientôt une terreur sourde et grandissante… ces gens étranges qui insistent pour s’occuper d’elle, que veulent-ils ? Rosemary ou son bébé ?
Mon avis
Beaucoup d’entre vous reconnaîtront sans doute cette œuvre datant de la fin des années 60 grâce à son adaptation cinématographique. Pour ma part, je ne l’ai malheureusement pas encore regardée, mais cela ne saurait tarder car j’ai vraiment apprécié cette lecture à l’atmosphère pesante, inquiétante, mais surtout, surnaturelle.
Pour un livre aussi court, l’histoire commence très lentement. Ira Levin prend le temps de nous faire découvrir ses personnages principaux, Rosemary et Guy, ainsi que leur entourage. Malgré cela, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! Et pour cause, la lecture est particulièrement fluide, car l’auteure nous présente les différents événements comme si nous assistions aux scènes d’un film. Chaque dialogue, chaque personnage, est très facile à se représenter et l’histoire apparaissait très clairement dans ma tête, ce qui n’est pas toujours le cas avec tous les romans que je lis.
Je suis particulièrement bon public, car je devine rarement les fins. La plupart du temps, je n’essaye même pas de le faire de peur de gâcher ma lecture. Je n’avais donc pas spécialement venu venir ce qui se tramait derrière cette tension grandissante au fil des pages. Le doute et le questionnement sont partout dans cette histoire. Je me suis surprise plus d’une fois à me demander si ce n’était pas finalement Rosemary qui divaguait, et non ses voisins qui lui voulaient du mal comme elle se l’imagine tout au long du récit. On ne sait plus ce qui est vrai et beaucoup d’hypothèses s’offrent à nous.
La fin assez ouverte ne m’a pas du tout dérangée, et je ne pense pas lire la suite, sortie trente ans plus tard : Le Fils de Rosemary. L’ambiance de Rosemary’s Baby est le plus gros point fort de cette histoire, en tout cas à mes yeux, et je n’avais pas envie de quitter les personnages avant d’avoir refermé la dernière page du livre. Une très bonne découverte !
« On a adoré »