[Test] Resident Evil 7 : Biohazard : bienvenue dans la famille
Après un sixième épisode en demi-teinte qui a laissé pas mal de fans déçu, Capcom, le développeur de la célèbre franchise horrifique Resident Evil, a décidé de revenir à la base de sa série en proposant une aventure axée sur l’horreur et la survie. Plus de 20 ans après, est-il toujours possible d’être pris de panique dans les couloirs d’une sombre demeure abandonnée ?
Conditions du test : jeu terminé en plus ou moins sept heures sur PlayStation 5
La Louisiane, ses marécages et ses alligators
Resident Evil 7 se place comme un retour aux sources pour la saga horrifique de Capcom. Terminés les innombrables protagonistes, l’aventure autour du globe et les fusillades en pagaille, c’est désormais dans une maison abandonnée que notre héros, Ethan Winters, doit faire face à la famille Bakers. Exploration, survie et gestion de l’inventaire sont donc les maîtres mots de cette aventure.
Le scénario du jeu se veut également plus intimiste et se place comme une histoire totalement indépendante des autres épisodes. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir joué aux autres volets pour comprendre la trame ou pour s’attacher aux personnages, car nous n’avons ici que de nouveaux protagonistes.
Il s’agit ici d’un soft reboot pouvant donc être appréhendé par les nouveaux joueurs, mais ce n’est pas pour autant que Capcom oublie ses fans puisque le titre contient de nombreuses références aux précédents volets. Les habitués ne seront pas dépaysés. Cependant, et parce que ce jeu regorge de nombreux rebondissements, je préfère vous laisser découvrir l’histoire par vous-mêmes, mais sachez qu’elle m’a particulièrement plu !
Des bases solides et modernisées
Alors que les épisodes précédents mettaient l’accent sur les séquences d’actions et la coopération à deux joueurs, ce septième épisode effectue un virage à 360° en revenant aux fondamentaux. Il faut donc apprendre (ou réapprendre) à gérer son inventaire et surtout ruser pour ne pas gaspiller les quelques soins et munitions que l’on trouve dans la demeure Baker.
Vu que l’action ne se situe pas dans un seul et unique lieu, de nombreux allers et retours sont nécessaires pour récupérer les différents objets clé qui permettent de progresser, mais également pour résoudre les différentes énigmes. Et quel plaisir de retrouver des énigmes dans un Resident Evil ! Alors, oui, elles ne sont pas toujours à la hauteur de celles que l’on peut trouver dans le premier opus et sa suite, mais elles vous obligent à bien explorer et à fouiller les environnements pour récolter différents indices.
Vous l’aurez compris, nous avons donc ici des bases classiques héritées des premiers volets. Mais ce qui est intéressant avec ce Resident Evil 7, c’est qu’il se joue à la première personne et supporte le casque de réalité virtuel PSVR (uniquement dans sa version PS4). L’immersion est très impressionnante et on se retrouve « prisonnier » de ce cauchemar sans fin. Je ne saurai que trop vous recommander d’y jouer seul avec la PSVR, c’est une expérience qui marque et vous n’en ressortirez pas indemne.
Le miracle RE Engine
Capcom a également créé un nouveau moteur graphique pour cet épisode, le RE Engine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le rendu est vraiment réussi ! Les effets d’ombres et de lumières sont saisissants, et le jeu est d’ailleurs compatible HDR. De mon côté, je n’ai pas eu la chance de pouvoir tester ce rendu, mais j’imagine qu’il doit être tout aussi impressionnant, même plus de cinq ans après sa sortie.
Il y a bien entendu quelques effets et textures plus faibles et qui accusent déjà leur âge, mais cela reste très correct dans l’ensemble. De plus, la mise à jour du jeu avec la dernière version du moteur RE Engine pour consoles (PS5 et Xbox Series X/S) et PC améliore grandement le rendu du jeu en proposant un mode d’affichage jusqu’à 120 FPS, un support de la 4K et même le Ray-Tracing !
D’ailleurs, bien que le jeu soit techniquement correct, je vous recommande de le tester sur les consoles de nouvelle génération, car ces versions apportent un réel confort visuel et technique. D’ailleurs, l’utilisation du SSD réduit drastiquement les temps de chargement qui avaient tendance à être particulièrement longs (surtout sur PlayStation 4).
Un contenu en retrait par rapport aux précédents volets
Qui dit Resident Evil dit généralement contenu conséquent avec différents modes de jeux et de nombreux éléments à débloquer. Malheureusement, ce septième volet dérobe à la règle puisqu’il n’y a que le mode histoire de disponible par défaut. Certes, il contient des objets à débloquer, mais nous sommes loin des différents costumes et des armes un peu folles que l’on pouvait retrouver dans les épisodes précédents.
Attention, il existe bien des modes de jeux bonus, et certains sont même des scénarios alternatifs qui proposent une continuité à l’histoire, mais ils ne sont disponibles qu’en DLC payant… Je regrette que les éditeurs/développeurs soient obligés d’en arriver là car on se retrouve amputés d’une bonne partie du contenu… Il faudra se consoler avec le mode « Not a hero », disponible en téléchargement gratuit, qui nous permet de découvrir une autre partie de l’histoire dans une campagne d’une petite heure mettant l’accent sur l’action et les séquences de tirs.
Resident Evil 7 est définitivement le jeu qui redore le blason de cette mythique saga horrifique. Au revoir action et coopération, car c’est désormais dans un lieu abandonné de tous que vous tenterez de survivre à ce cauchemar. Le jeu était déjà très impressionnant à sa sortie, mais les améliorations graphiques et techniques proposée par les versions next-gen rendent l’aventure encore plus palpitante. On regrette toutefois le manque de contenu dans le jeu de base et l’utilisation abusive des DLC. Si vous avez la chance d’y (re)jouer en VR, foncez sans plus attendre !