[Test] Stray : le jeu le plus mignon de l’année
Attendu depuis deux ans, Stray a débarqué sur PlayStation 4 & 5 et PC ce 19 juillet 2022. Depuis son annonce, le premier jeu du studio montpelliérain BlueTwelve Studio a su se faire désirer auprès de milliers de joueurs, impatients à l’idée de guider cet adorable chat roux. Le résultat vaut-il cette attente de deux ans ? La réponse dans ce test !
Conditions du test : jeu terminé en un peu moins de six heures sur PC
Une ville à hauteur de chat
Stray est un jeu d’aventure nous plongeant dans la peau d’un petit chat errant sans nom qui se retrouve séparé de ses semblables et loin de sa maison. En tombant d’une plateforme, il atterrit dans les ruelles inquiétantes d’une étrange cité morte. Mais il s’avère qu’il y a encore un peu de vie dans cette ville défraîchie : elle est peuplée de tout un tas de robots qui semblent en avoir pris possession depuis plusieurs siècles. Accompagné du drone B-12, son acolyte et traducteur, notre héro à quatre pattes va devoir résoudre les énigmes qui se dresseront devant lui pour tenter de percer les mystère qui lui permettront de rentrer chez lui.
Mais la plus grande force de Stray réside dans son aspect contemplatif. Cette nuit permanente dans une cité privée de soleil donne un côté plutôt sombre au jeu, uniquement éclairé par quelques néons colorés. Le résultat est absolument magnifique, tant techniquement que visuellement. Le jeu est loin d’être vide est sans détails : les robots Compagnons ont tous leur identité propre qui leur donne un certain charisme et les ruelles fourmillent d’éléments en tous genres.
Interface et animation au poil
La contemplation est vraiment poussée jusqu’à son paroxysme puisqu’aucun élément indésirable d’interface ne viendra gâcher votre expérience. Le jeu n’impose ni journal de quête, ni carte, ni marqueur de PNJ, et c’est tant mieux ! L’exploration et les interactions n’en sont que plus naturelles et nous permettent d’errer à notre guise et d’admirer l’architecture locale ou encore les plantes génétiquement modifiées.
Et notre chat dans tout ça ? Sa modélisation et son animation sont vraiment soignées, jusqu’aux petits détails comme les différentes postures que prendrait un véritable félin. Le studio a d’ailleurs expliqué que le véritable défi du jeu résidait dans l’animation du petit quadrupède et on peut dire qu’ils ont relevé ce défi haut la main ! Ronrons, mouvements de la queue, dos rond apeuré, feulements et miaulements… Les mouvements sont gracieux et les réactions du chat sont crédibles. En plus, il est agréable à manier même si l’on regrette finalement que les sauts soient aussi cadrés.
Jouons à chat perché
Griffer des meubles, se prélasser sur un oreiller, miauler à volonté, faire tomber des objets, se frotter contre les jambes des robots… Même si une bonne partie du jeu consiste à explorer et s’adonner à ces activités félines, Stray propose tout de même plusieurs mécaniques liées à l’intrigue principale. Tout au long de l’aventure, on est amenés à résoudre des énigmes plutôt simple en transportant de petits objets ou en déplaçant des bidons. La discrétion a également un rôle important dans ce jeu puisqu’il faut parfois éviter le champ de vision des robots ennemis qui n’hésitent pas à nous tirer dessus. Les courses poursuites sont également au rendez-vous.
Le jeu semble vaste dit comme cela, mais l’expérience tourne rapidement en rond et reste plutôt simpliste. Les énigmes et phases d’action manquent de difficulté et les quêtes annexes sont peu nombreuses. Les plus jeunes devraient y trouver leur compte, mais vous risquez d’être déçus si vous avez l’habitude des jeux en monde ouvert qui proposent une multitude de quêtes.
Stray est une expérience hors du commun, en particulier pour les amateurs de chats. Si les décors sont variés et magnifiques, le point fort du jeu est son adorable protagoniste à quatre pattes. Les énigmes sont sommaires et on ne peut pas toujours faire ce que l’on veut, mais Stray reste sans aucun doute une belle (mais courte) aventure attendrissante.