[Test] Tekken 7 : le retour du roi de la baston en 3D
Depuis une vingtaine d’années, la saga Tekken s’impose comme un des piliers du jeux de combat en 3D. À l’origine, chacun des épisodes sorti en arcade débarquait sur les consoles de Sony. Mais, et depuis le 6e volet, la série a étendue son horizon sur d’autres supports comme la Xbox 360 ou encore la Nintendo Wii U. Ce nouvel épisode ne fait pas exception puisqu’il sort sur PlayStation 4, Xbox One et PC.
Tekken a toujours misé sur le spectaculaire et les sensations. Si à l’époque, on se rendait dans des salles d’arcade pour y jouer, ce n’est plus le cas aujourd’hui. La faute ? À des salles d’arcades de plus en plus rare et des consoles de salon de plus en plus puissantes. C’est ainsi que débarque le 7e épisode de Tekken (qui est en réalité le 11e en comptant les spin-off et les jeux pour consoles portables), il a la lourde mission de réparer les erreurs des précédents volets et rappeler que les jeux de combat en 3D ne sont pas une mode du passé. Alors, « Get Ready For The Next Battle ? »
Un mode histoire qui conclut la saga ?
Tekken 7 propose différents modes de jeu, nous avons le mode histoire intitulée « saga des Mishima » qui permet de vivre l’affrontement final entre Heihachi Mishima et son fil, Kazuya Mishima. La rivalité entre le père et le fils est à son comble dans ce dernier volet et c’est sans compter la scénarisation riche en cinématiques et dialogues. Qui a dit que les jeux de combats n’avaient pas de scénario ? Toutefois, ce mode histoire donne l’impression que nous jouons au tout dernier volet de la saga, la conclusion et l’ambiance générale laisse planer ce doute.
Du contenu solo très pauvre
Alors que les précédents épisodes de la série contenaient plusieurs modes de jeux classiques tels que la survie, le combat en équipe ou encore un contre-la-montre. Tekken 7, en solo, ne contient que le mode arcade (limité à 4 stages) et un mode « chasse au trésor ». Le premier est un portage console du jeu arcade alors que le second va vous demander de combattre une succession d’ennemis. Chaque combat gagnant va vous permettre de gagner des cosmétiques, ces derniers vous permettent de personnaliser vos combattants ainsi que votre profil de joueur.
Mais alors, où sont les modes survie, Tekken force ou encore Tekken Bowl ? Et bien, ils n’existent pas ! Enfin, si, le mode Tekken Bowl est présent dans le jeu. Malheureusement, il faut être un détendeur du Season Pass et donc, avoir dépensé plus d’argent dans le jeu. Dire qu’il y a encore quelques années, ces modes de jeu étaient présents par défaut, sans devoir acheter du contenu supplémentaire.
En ce qui concerne la partie multijoueur, c’est classique pour le genre. Il y a des tournois privés, des combats classés et des matchs entre amis.
Des abonnés absents
Autre point qui me fâche concernant ce septième épisode, le roadster (le listing des personnages) comporte des abonnés absents pourtant présents depuis les premiers épisodes. Ainsi, si votre personnage principal était Lei ou Anna, alors vous n’aurez plus que vos yeux pour pleurer. Ceux-ci ne sont pas présents dans le jeu de base, si vous les voulez, encore une fois, il faudra passer à la caisse en obtenant le Season Pass.
Tout comme les modes de jeu, dans les jeux précédents, nous aurions débloqué ceux-ci à travers des modes de jeu ou encore en terminant plusieurs fois le mode arcade.
De l’Unreal plein les yeux
Depuis quelque temps, il existe une lutte entre deux moteurs graphiques, l’Unreal Engine porté par Epic Games (Fortnite, Unreal Tournament) et l’Unity Engine. Ils possèdent leurs avantages et leurs inconvénients. Mais il ne s’agit pas ici de la question, la plupart des productions triple A se tournent vers le moteur maison d’Epic Games.
Bandai Namco suit ce chemin, puisque le dernier volet de la saga Tekken tourne sur l’Unreal Engine 4. Par conséquent, l’ensemble est globalement très réussi et les nombreux effets de lumière et de particules sont particulièrement jolis. Là où j’ai quelques critiques, c’est au niveau de la modélisation et plus particulièrement des visages.
J’ai trouvé que la plupart des visages manquaient de relief ou en tout cas de profondeur. Cela se fait fortement ressentir lors des scènes de combats puisqu’avec le motion blur (flou de mouvement), les visages sont particulièrement lisses et plats. Cependant, et malgré ce problème, l’ensemble et très joli.
Tekken 7 est un très bon jeu de combat, c’est même le meilleur volet disponible depuis Teken 5 (qui remonte tout de même à 2005). Je n’ai pas parlé des nouvelles nouveautés telles que le Rage Art et le Rage Drive, deux nouveaux mouvements particulièrement spectaculaires et dévastateurs. Ces derniers ne sont que l’évolution logique du système de rage apparu dans Tekken 6. En résumé, si vous êtes un fan de la licence et que vous n’avez aucun problème avec le manque flagrant de contenu solo ou si vous n’avez pas de craintes de vous procurer un Season Pass, alors Tekken 7 est fait pour vous. Toutefois, si votre Tekken favori est le troisième volet, sorti sur la première PlayStation, alors vous risquez de rester sur votre faim.
Test effectué sur la version PlayStation 4.