[Test] The Ratchet and Clank Trilogy : une compilation réussie ?
Cela fait bientôt quinze ans que la série des ‘’Ratchet & Clank’’ nous propulse dans l’espace à travers les yeux d’un Lombax et de son ami robot. Le premier épisode fut un réel succès, mais Insomniac Games n’en est pas resté là. En effet, trois épisodes sont sortis en à peine trois ans ! Mass Media (The Jak and Daxter Trilogy, Full Spectrum Warrior, Namco Museum) nous permet aujourd’hui de retrouver les aventures de nos héros préférés sur PSVita, et le tout en HD !
La trilogie Ratchet & Clank sur console portable, y aviez-vous songé ? Moi non ! Et pourtant, Mass Media nous offre la chance de découvrir (ou de redécouvrir) ces magnifiques jeux sortis sur notre PSVita. Mais cette compilation mérite-t-elle qu’on s’intéresse à elle ? Je vous propose de le découvrir avec moi !
Au premier abord
Comme vous pouvez vous en douter, la série n’est plus toute jeune et certains points comme la jouabilité, les graphismes ou encore l’aspect sonore ont totalement changé ou possèdent désormais des standards radicalement différents. Pourtant, comme vous allez pouvoir le découvrir, la licence n’a pas autant vieilli qu’il n’y paraît.
Le gameplay toujours maitrisé
Les jeux de la licence Ratchet & Clank a toujours disposé d’un gameplay extrêmement peaufiné qui démontrait le talent des équipes d’Insomniac Games, très connues pour leurs précédents jeux, notamment la trilogie Spyro sur PlayStation.
C’est toujours avec un plaisir immense que l’on incarne nos deux héros en voyageant de planètes en planètes et en détruisant tout sur notre passage ! Pour ce faire, notre arsenal est composé de diverses armes telles que le gant à agents ravageurs, le morpho-rayon (qui permet de transformer nos ennemis en mouton, chèvre ou canard), sans oublier les classiques lance grenades ou fusil-mitrailleur.
L’originalité de ces jeux vient de l’agencement des différents niveaux. Ceux-ci mélangent un level-design de type jeux de plateforme ajouté à des combats dignes des meilleurs jeux d’action. Nos deux protagonistes possèdent un gameplay adapté à leurs facultés respectives. Ratchet, le lombax, vous servira principalement durant les phases d’actions tandis que Clank, le robot, sera plutôt utilisé durant les phases de plateformes durant lesquelles les timings et la rigueur seront de mises. Mais Ratchet & Clank, c’est avant tout un univers coloré, un humour qui fait mouche, des personnages attachants et un certain sens de la dérision. Bref, un excellent mélange auquel il faut absolument jouer une fois dans sa vie !
L’écran de la PSVita sublime le tout
Bien que les jeux ne présentent pas de flou cinétique, de HDR ou toute autre fioriture graphique actuelle, ce n’est pas bien grave. Les niveaux sont riches en détails et possèdent une profondeur de champ encore très correcte. L’écran Amoled de la PSVita est là pour rendre honneur à ces jeux. En effet, les couleurs et les jeux de contrastes rendent le tout simplement magnifique !
Il y a tout de même quelques soucis techniques hérités de la version PlayStation 2 mais je reviendrai sur ceux-ci par la suite.
Une bonne jouabilité
Au niveau de la jouabilité, j’ai également relevé quelques problèmes.
Le premier volet ne propose malheureusement pas de déplacements latéraux (déjà absents dans la version originale). Un manque qui se fait malheureusement ressentir ! La série propose des combats dynamiques nécessitant des zigzags et des esquives pour éviter de prendre des dégâts. Mais rassurez-vous, après dix minutes de jeu et deux ou trois combats, on s’y habitue et cela malgré l’absence de déplacements latéraux.
Dans le second volet, les déplacements latéraux font leur apparition. Il faut maintenir la zone supérieure droite du pavé tactile. Un très bon choix de la part de Mass Media, le geste étant finalement identique à la pression de la touche R2.
Mais le troisième volet mérite selon moi la palme de la meilleure jouabilité et cela encore actuellement. Le jeu intègre trois types de jouabilité :
- À la 3e personne : identique aux volets précédents.
- À la 1ère personne : jouabilité et vue façon FPS.
- Déplacement latéral : jouabilité identique à un TPS (Max Payne 3, par exemple) avec une vue légèrement éloignée qui fourni un meilleur champ de vision durant les phases de jeu. La présence d’un viseur rend le tir plus précis et plus agréable.
Un monde vivant
Passons maintenant à l’aspect qui fâche généralement le plus dans ce genre de compilations : les graphismes. Rangez vos fourches et vos torches, vous risquez d’être surpris !
En effet, les graphismes de Ratchet & Clank sont encore très beaux. Les mondes colorés donnent une véritable impression de vie. Le niveau sur la planète Metropolis dans le premier volet en est un parfait exemple. Énormément de bâtiments sont modélisés tout autour des niveaux, des véhicules passent et repassent, sans compter les oiseaux qui volent et se déplacent librement. Mais ce n’est pas tout, les ennemis que vous allez rencontrer tout au long des niveaux seront différents sur chaque planète que vous visiterez.
Comme dit précédemment, l’écran Amoled de la PSVita (du moins pour le premier modèle) joue ici un rôle important. Les couleurs sont vives et les contrastes bien gérées. De plus, il n’y a pas de souci de fluidité en 30 images par seconde. Malheureusement, comme je vous le disais, j’ai rencontré plusieurs problèmes au cours de mes parties :
- Les cinématiques au ratio 4 :3 ont pour effet d’afficher des bandes noires sur les côtés de l’écran.
- Les cinématiques donnent une impression de compression.
- Un souci de lissage des polices de caractère sur le HUD et dans les menus.
- Le nom du vendeur d’armes (Gadgetron) n’apparaît pas, le nom est flou.
- Le HUD dans Ratchet & Clank 3. Il ne colle pas aux bords de l’écran et se retrouve centré comme sur un écran 4 :3 alors que l’on est en 16 :9.
Ces défauts paraissent mineurs mais restent tout de même des problèmes techniques non négligeables.
Finalement ?
The Ratchet and Clank Trilogy est une compilation à acheter les yeux fermés, que vous soyez fan ou non initié de la série, et ce malgré l’absence des modes multijoueurs dans le troisième jeu et l’absence de cross-save (transfert de sauvegarde entre la version PlayStation 3 et PSVita) comme dans la compilation de Metal Gear Solid.
Test réalisé sur une PSVita